« TRAVERSÉE »
invite
Hubert FAES
Professeur Agrégé de Philosophie
Institut Catholique de Paris

« L’invisibilité sociale »
Conférence-débat
JEUDI 8 OCTOBRE 2015 à 20 h 30
Auditorium du Conservatoire
51, rue d’Isle - Saint-Quentin
Prochaines conférences arrêtées à ce jour
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26 novembre 2015 : Denis GRISON « Le principe de précaution »
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10 mars
Précédentes conférences :
2014/2015
Patricia VENDRAMIN : « Le travail est-il à réinventer ? »
Jean-Paul MARTHOZ : « Quel avenir pour les médias ? »
François-Xavier BELLAMY : « Les déshérités ou l’urgence de transmettre »
Jean-Pierre KIEFFER : « La condition animale : Quel statut ? »
Tim GUÉNARD : Plus fort que la haine : une enfance meurtrie
– de l’horreur au pardon ou un bel exemple de résilience
2013/2014
Pierre SERVENT : « Le complexe de l’autuche »
Christian FAGES : « Astrologie et Christianisme »
Nathalie SARTHOU-LAJUS : « Sauver nos vies »
Heike-Dagmar JOA : « 50ème anniversaire du Traité Franco-Allemand »
Alain de BROCA : « Vivre jusqu’au bout »
2012/2013 Assistée »
Vincent LECLERCQ : « Procréation Médicalement Assistée »
Jean-Paul DELEVOYE : Le « Burn Out » de la société française
- Comment s’en sortir ?
Antoine SFEIR : « Le Printemps Arabe - Où en est-on ? »
Laurence JYL : « Le Théâtre »

Association à but non lucratif
(Loi du 1er Juillet 1901)
60, rue Jean Jaurès
02100 SAINT-QUENTIN
( 03 23 62 68 19
e-mail : traversee02@orange.fr
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Imprimerie LEGRAND Saint-Quentin
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L’INVISIBILITÉ SOCIALE
L’invisibilité sociale nous amène très vite à penser à la situation des exclus et des SDF. Pourtant, ceux-ci ne sont eux-mêmes que la partie émergée d’un iceberg constitué par l’ensemble de ceux qui vivent dans la pauvreté et/ou dans la grande précarité et qui demeurent plus ou moins totalement ignorés.
Le souci de la visibilité n’est cependant pas, loin s’en faut, absent de notre société : bien des actions sont menées par des entreprises, des associations caritatives et des Églises pour rendre visibles des causes diverses.
Sans pour autant mettre en cause la pertinence des actions ainsi conduites, on peut cependant s’interroger sur leur capacité à faire face à toute la problématique soulevée par cette question de l’invisibilité sociale.
Aborder cette question amène en effet à s’interroger sur la distinction du domaine privé – propre à chacun - et de l’espace public dans lequel chacun est de facto tenu de se mouvoir : ainsi chacun de nous, à la fois visible et voyant, constitue pour lui-même un espace privé – qu’il entend voir respecter – et dans le même temps est présent dans un espace public avec ceux qui l'entourent au sein de la société dans laquelle il vit.
Se pose donc pour chacun la question de la cohabitation entre cet espace privé et cet espace public, question d’autant plus délicate que les sociétés modernes et contemporaines se caractérisent par une tendance à l’extension de l’espace public, au détriment donc de l’espace privé.
Si cette problématique conduit à une réflexion à la fois philosophique et sociologique, elle interpelle aussi ceux et celles qui œuvrent avec des personnes en difficulté et des exclus.
C’est en pensant à elles que nous avons, au sein de l’équipe de Traversée, choisi d’organiser notre soirée à partir des thèmes suivants :
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Comment caractériser l’invisibilité sociale ? Qui est concerné ou susceptible de l’être ?
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Comment la personne considérée comme invisible peut-elle être aussi perçue comme non-voyante ?
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Quelles questions l’invisibilité sociale pose-t-elle à nos sociétés modernes ?
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Visibilité et invisibilité sont-elles liées à la condition humaine ou résultent-elles de structuressociales, susceptibles alors d’être amendées ?
Pour éclairer notre réflexion, Traversée a invité Hubert FAES qui viendra présenter son ouvrage collectif « L’invisibilité sociale, Approches critiques et anthropologiques ». Il nous fera part notamment d’expériences de l’invisibilité à partir de témoignages et d’analyses fondés sur des pratiques qui concourent à y remédier.
Hubert FAES a été professeur agrégé de philosophie. Il a enseigné en classes préparatoires et à la Faculté de philosophie de l’Institut Catholique de Paris. Il a été directeur du laboratoire d’anthropologie philosophique et de philosophie pratique de cette même faculté de 2008 à 2012 et, à ce titre, a contribué à de nombreux ouvrages publiés par ce laboratoire. Il est également l’auteur de trois ouvrages :
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Peiner, œuvrer, travailler. Sur le travail et la condition humaine. (2003),
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Camus, la philosophie et le christianisme, avec Guy Basset (2012).
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Le paradoxe de la condition humaine selon Hannah Arendt (à paraître à l’automne 2015)
Une séance de dédicaces clôturera la soirée.
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